Chkoundali: Le discours de Hachani est contradictoire
Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, est revenu, dans Midi Show, ce vendredi, sur le discours du chef du gouvernement, Ahmed Hachani, prononcé lors de la séance plénière consacrée à l'examen du projet de loi de finances 2024 et a présenté son évaluation du projet de loi de finances complémentaire de 2023.
Chkoundali a souligné qu'il y a un point grave dans la loi de finances complémentaire de 2023, à savoir son coût, qui s'élève à 10,7 milliards de dinars. Il l'a également considéré comme une augmentation très élevée que la Tunisie n'a pas connue depuis l'indépendance, et la plus élevée depuis la pandémie du coronavirus, estimée à l’époque à plus de 6 milliards de dinars.
Dans le même sens, l'invité de Midi Show a indiqué que les résultats de la loi de finances complémentaire ont été "très médiocres", car ils se sont traduits par une hausse de l'inflation financière pour atteindre 10% et une augmentation du montant de la dette publique pour atteindre 127,2 milliards de dinars, en plus de la hausse des emprunts extérieurs de 7,5 à 10,6 milliards de dinars et le déficit, de 12,2 milliards, enregistrant une augmentation de 3,7 milliards de dinars.
Le discours de Hachani est contradictoire
Par ailleurs, Ridha Chkoundali a déclaré que le gouvernement actuel poursuit son discours dirigé vers l'étranger et non vers le peuple tunisien, comme la définition d'une vision claire du pouvoir d'achat, la création d'emplois, la limitation de la hausse des prix ainsi que d'autres problèmes internes.
Il a ajouté que le discours du gouvernement dépend des équilibres au lieu de se concentrer sur la productivité.
Dans le même sens, Chkoundali a évoqué un certain nombre de contradictions dans le discours du chef du gouvernement concernant la loi de finances de 2024, comme la fixation d'un objectif de réduction de la masse salariale du produit intérieur brut (PIB), en échange de l'emploi de 18 mille personnes et l'augmentation des recrutements.
Il a, également, indiqué que le président de la République a parlé de la souveraineté nationale et de ne pas emprunter du Fonds monétaire international alors que la nécessité d'emprunter 16 milliards de dinars est stipulée dans la loi de finances 2024.
"Dire qu'on vise à atteindre une croissance de 3% en 2024 ne converge pas avec l'objectif de croissance de 2,1% fixé par le rapport du Fonds monétaire international et basé sur les estimations des partenaires de la Tunisie en Europe, avant le début de la guerre à Gaza, qui aura des répercussions majeures", a-t-il ajouté.